Au revoir la France
Nous sommes le 4 janvier 2022, il est 3h10, le réveil sonne. Les sacs sont prêts. Le petit déjeuner est vite englouti et nous prenons la direction de l’aéroport. L’atmosphère est particulière. Après un au revoir chaleureux à nos familles, nous partons main dans la main vers notre premier pays .
Un périple dans le périple
Le programme qui nous attend pour rejoindre le Mexique est bien chargé. Au menu, deux escales et trois avions pour traverser l’Atlantique.
1ère étape : Bâle – Amsterdam
La compagnie nous prend bien en charge. On a même le droit à une petite collation dans l’avion. Le menu : un sandwich typiquement hollandais à base de bouillie de fromage, œuf et crudités accompagné d’un bon café.
2ème étape : Amsterdam – Madrid
Après deux heures de transit à l’aéroport, nous prenons le second avion avec la même compagnie. Nous avons droit à la même petite collation pour notre plus grand bonheur.
3ème étape : Madrid – Cancun
L’étape est délicate. L’aéroport 4 en 1 de Madrid ne nous facilite pas la tâche. Il est gigantesque ! Les 2h30 de latence entre les deux vols deviennent des minutes. Nous devons changer de terminal et pour ce faire nous prenons un bus et un métro de respectivement 20min et 10min, rien que ça.
Arrivés en sueur au quai d’enregistrement, nous sommes les derniers de la file. A 14:45, nous sommes pourtant bien dans l’avion prêt à en découdre avec les 10h de vol.
Premiers pas au Mexique
La géographie n’a rien à voir avec la culture. Je me suis senti étranger pour la première fois.
Après 22h de voyage, nous voilà enfin sur l’autre continent. Ça y est le voyage peut commencer ! Il est 21:00 à Cancun, 3:00 en France, Hélène est exténuée et nous ne sommes pas prêts pour les négociations qui vont arriver.
Le taxi
Être obligé de faire confiance à quelqu’un que tu ne connais pas, c’est déstabilisant.
Très vite en sortant de l’aéroport, une dizaine de taxis nous alpague par des « eh cariño ! » en nous promettant le meilleur prix pour nous faire voyager jusqu’à bon port. Chacun y va de sa technique pour nous faire flancher : de la simple demande à l’intimidation, on nous colle aux fesses. Une drôle d’impression d’avoir une cible dans le dos nous parcourt. Nous nous sentons vulnérables. Nous nous renseignons sur les moyens les moins onéreux pour rejoindre notre destination. Les derniers bus navettes sont déjà partis, il ne nous reste plus qu’une seule option. Le taxi à l’aéroport c’est carrément du racket mais nous n’avons plus le choix.
Un second problème se dresse maintenant. Nous n’allons pas dans la zone touristique de Cancun mais dans un quartier populaire que tous nos interlocuteurs nous déconseillent fortement : « Dans quel quartier est votre hôtel ? Crucero ? Oh…Ce n’est pas un endroit pour les touristes la-bàs. Vraiment, il ne faut pas sortir la nuit et faites très attention la journée » nous averti le gérant d’une société de colectivos, « Ce quartier…. Ca craint *avec un air de compassion* » nous confirme une employée de l’aéroport. Le ton est donné. Nous sommes exténués et voilà qu’on nous attaque sur un point sensible : la sécurité.
L’hôtel
Après un arrêt à la station essence et 20 minutes de taxi, nous approchons. Le quartier n’est pas rassurant. La rue de l’hôtel est pittoresque. Lui, a son charme d’une certaine manière. Après un Check-in compliqué, nous découvrons notre premier hébergement mexicain. La porte de la chambre n’a pas de verrou meme si celle-ci semble propre. Nous nous couchons la boule au ventre, exténués, remettant tout en question et se demandant ce que l’on fait ici. La fatigue prend raison d’Hélène et l’appréhension me tient éveillé jusqu’au petit matin.
En route pour Mérida
Ces débuts déstabilisants ont été bien atténués par ces deux jours de repos à Cancún. Les quelques rencontres avec d’autres backpackers nous ont remis du baume au cœur. Le stress est passé, l’engouement est revenu ! Mérida, première escale de notre Tour du monde, nous attend déjà.
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